Après six années de travaux, la Faculté de médecine dentaire a officiellement pris possession des locaux de son pavillon qui ont fait l’objet de rénovations totalisant des investissements de 10 M$. Ces travaux ont donné un coup de jeune à ce pavillon qui n’avait pas fait l’objet de travaux majeurs depuis son inauguration en 1975.
Le pavillon est maintenant doté d’espaces plus ouverts qui profitent davantage de la luminosité naturelle. Une partie de l’équipement d’enseignement et de formation pratique a aussi été renouvelée. C’est notamment le cas des locaux où les étudiants apprennent les rudiments de la profession en pratiquant sur des mannequins sophistiqués.
«Ce nouvel environnement offre une qualité de formation optimale et prépare très bien les étudiantes et étudiants à la pratique privée, souligne la doyenne Cathia Bergeron. Nous pouvons aussi accueillir nos patientes et patients dans des cliniques dotées d’équipements modernes, un élément déterminant dans le parcours de formation de nos dentistes», poursuit-elle.
Les cliniques de la Faculté de médecine dentaire offrent des services à près de 20 000 personnes par année. Ces patients profitent de services à coûts réduits tout en participant à la formation de la relève en médecine dentaire. Les rénovations permettront de traiter quelques centaines de personnes de plus par année.
«La modernisation des équipements et des locaux du pavillon de Médecine dentaire était nécessaire pour repousser les limites de la science et favoriser l’interdisciplinarité de nos chercheuses et chercheurs», estime la rectrice de l’Université Laval Sophie D’Amours.
Un environnement de recherche collaboratif
Le tiers de l’enveloppe globale de 10 M$ consacrée aux rénovations du pavillon de Médecine dentaire a été investi dans les laboratoires de recherche. «Les anciens locaux dataient du début des années 1980 et leur division par équipes de recherche témoignait du modèle d’organisation qui existait à l’époque», souligne Fatiha Chandad, vice-doyenne aux études supérieures et à la recherche et directrice du Groupe de recherche en écologie buccale (GREB).
«Le rajeunissement de nos installations va favoriser un plus grand rapprochement et susciter plus de collaborations entre les membres des différentes équipes, poursuit-elle. Nous avons opté pour des espaces ouverts, sans cloisons, et pour des salles et des équipements de recherche communs. Les aires de laboratoire sont maintenant partagées par les membres des différentes équipes. De plus, les bureaux des professeurs donnent directement sur ces aires communes. Cette réorganisation des espaces va multiplier les occasions d’échanges entre tous les membres du GREB et renforcer le sentiment d’appartenance. De plus, cet environnement de travail moderne, au diapason de l’architecture et des technologies actuelles, devrait faciliter le recrutement de nouveaux talents en recherche.»
Le GREB regroupe 12 professeurs, 41 étudiants des 2e et 3e cycles, 10 stagiaires postdoctoraux et 6 professionnels de recherche qui mènent des travaux en santé buccodentaire. Les thèmes de recherche sont répartis en trois axes: les infections buccodentaires et l’équilibre hôte-microbiote dans l’environnement buccal, les stratégies thérapeutiques et la régénération tissulaire, et l’amélioration de l’accessibilité aux soins dentaires pour les populations vulnérables.
L’Université Laval, comme les neuf autres facultés de médecine dentaire du Canada, fait face à deux défis en matière de développement de la recherche en santé buccodentaire. Le premier est de recruter au sein de son corps professoral les perles rares qui ont terminé un doctorat en médecine dentaire et des études supérieures en recherche dans ce domaine. Le second est de convaincre les diplômés au doctorat en médecine dentaire de poursuivre une formation et une carrière en recherche. «Les défis d’une carrière universitaire ainsi que les difficultés pour l’obtention de financement en recherche buccodentaire rendent la pratique privée plus attrayante», résume la professeure Chandad.
La Faculté de médecine dentaire de l’Université Laval tente d’encourager l’émergence de talents en recherche par le biais de ses programmes de formation spécialisée et de bourses de stage en recherche. «Tous nos programmes de spécialité ont une composante recherche. Les étudiants inscrits à ces programmes réalisent des projets sous la direction de professeurs cliniciens et/ou de chercheurs en sciences fondamentales du GREB. Au terme du programme, ils obtiennent un diplôme d’études supérieures dans une spécialité et une maîtrise en sciences dentaires. Nous espérons ainsi développer la culture de la recherche chez nos diplômés au doctorat en médecine dentaire et les sensibiliser à l’importance d’une pratique professionnelle basée sur des preuves scientifiques.»
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